[Trop chouuuu MERCIIII !!!!
]
Mina, de retour dans la salle commune après l'épisode de la bibliothèque où elle s'était retrouvée en bien singulière compagnie, s'était assise dans un coin de la pièce, loin des autres, en s'emparrant d'un livre dont elle savait qu'elle ne le lirait pas (et effectivement elle ne lirait pas
La Princesse de Clèves...), histoire qu'on ne vienne pas la déranger.
C'est donc d'abord avec agacement, puis avec un étonnement non dissimulé qu'elle accueillit le présent porté par la chauve-souris, qu'elle oublia bien vite malgré son petit manège, car elle avait reconnu l'écriture de Marine.
Elle eut un regain incroyable de bonne humeur, posa le parchemin et entreprit d'ouvrir son cadeau.
La flacon du parfum était magnifique, et rappelait le conte moldu de
Blanche-Neige et les 7 Nains, que Mina adorait lire et relire quand elle était toute petite. Cette pomme la fascinait déjà à cette époque, et voilà qu'elle était désormais entre ses mains.
Avec un sourire jusqu'aux oreilles, elle enleva le bouchon et humma la fragrance... Gourmande et enivrante, elle imposait à l'esprit l'image du jardin d'Eden, lumineux et idylique, puis s'estompait en laissant la place à une légère odeur de canelle et autres épices, puis picottait légèrement les narines sur une note finale à la fois poivrée et teintée de menthe, qui évoquait le poison, qui brûlait avant d'apaiser à jamais sa victime.
Aux anges, Mina reboucha puis reposa le flacon, avant de reprendre le mot de Marine pour le lire encore une fois, et se rendit compte qu'elle était passée un peu trop vite sur les post-scripta pour percuter ce qui y était dit.
Pour ce qui était de la chauve-souris, Mina prit conscience qu'elle était finalement repartie, voyant qu'on ne prêtait aucune attention à elle (
Oh, la pauvre! J'ai même pas eu le temps de la féliciter! En plus j'aurais voulu lui faire porter un mot de remerciement... =( ). Cependant le dernier post-scriptum était plus difficile à oublier.
Mina fronça les sourcils. Elle raconterait tout à Marine le lendemain, car l'ordre de regagner les maisons respectives était passé depuis longtemps, et la jeune femme n'avait pas de hibou à disposition. Elle replia donc le mot avec un soin tout particulier, le glissa avec la flacon de parfum dans la boîte de ce dernier, alla même jusqu'à remettre en place autant que possible le si joli papier qui l'enveloppait, et monta se coucher, toute à ses réflexions.
Peut-être que quelqu'un l'attendait là-haut...