Together We Will Live Forever

C'était une nuit chaude, la lune brillait, rosace mordorée au dessus des landes d'émeraude.
Au milieu de tout cela, l'hôpital, gigantesque, était encore illuminé de quelques feux.
Et dans les ombres, une présence, immortelle.

Elle était là, allongée sur son lit. Semblant dormir comme une enfant. Mais jamais elle ne trouvait le repos, il le savait.



Tel un fantôme, il passa outre toutes les précautions prises par ces médecins incompétents qui prétendaient soigner sa bien-aimée. Ces médecins qui au contraire ne s'appliquaient qu'à la tuer, depuis le premier jour.
Il entra dans la chambre. La lumière de la lune éclairait le velours de sa peau, et tout semblait flotter dans l'air figé d'un passé lour d'erreurs et d'absence qu'il avait la ferme intention de rattraper.

Lorsqu'il se pencha sur elle, sans doute la mémoire revint-elle à la divine créature qui sommeillait là, car elle ouvrit les yeux et on y lisait l'effroi.



- Ainsi tu ne m'as pas oublié? dit-il dans un souffle.

- Comment pourrais-je oublier celui qui a été la source du plus grand de mes malheurs?

Des larmes luisaient déjà dans ses yeux si beaux qu'on eût voulu s'y noyer.
Il sourit.

- Tu n'as jamais été aussi belle qu'aujourd'hui, mon Amour. Cela fait si longtemps que je te cherche...

- Non, que tu me TRAQUES!

- Il y a 20 ans, te souviens-tu? Tu m'as trahi et abandonné.

- C'est faux!!

- Et qu'en est-il aujourd'hui? Je t'aime toujours, encore plus qu'hier, et encore moins que demain.

- Je ne veux pas de cet amour là... Je veux que tu disparaisses de ma vie, tu entends?!

- Seul la mort pourrait me délivrer de toi, et je suis déjà mort.




Elle pleura pour de bon.
Avec les gestes tendres qu'il n'a jamais pu oublier, il tenta de la consoler. Mais c'était lui la cause de ces pleurs, et il le savait.
C'est également pour cela qu'il était venu.


- Je suis venu te libérer, mon Ange.

- En me sortant d'une prison pour m'enfermer dans une autre?

- Ne sois pas si dure avec toi-même, tu mérites mieux que cela.

- Pourquoi ne veux-tu pas comprendre...?

- L'Amour a ses raisons que la raison ignore. Rappelle-toi... C'est toi-même qui me l'a dit.

- ...

Il y eut un silence. La main du vampire carressait les cheveux de celle qui l'avait fui pendant si longtemps, se perdant peu à peu dans les méandres d'une folie plus grande encore que ce qu'elle aurait été s'ils étaient tombés ensemble.
Il sourit, de ce sourire si plein de tendresse qu'il avait dû reléguer aux limbes de sa mémoire centenaire.


- Pourquoi as-tu choisi de venir ici? Pour... voir ta fille?

Elle se figea.

- ... Non, pas elle... Ne l'approche pas...!

- C'est presque fait.

- Non!! Pourquoi?! Elle n'a rien fait!! Elle n'a rien à voir avec tout ça!!! gémit-elle effrayée, entre deux sanglots.

- Ne t'inquiète pas. Je ne lui ferai aucun mal. Elle est pour moi ce que tu n'as jamais voulu à l'époque où tout était à notre portée.

- C'est MON enfant... Celle que JAMAIS tu n'aurais pu me donner!!

- Peut-être, mais toi-même tu l'avais refusé dès le départ.

- J'étais trop jeune...

- Elle n'a plus de père. Désormais c'est moi qui occuperai cette place.

- Non...

- J'ai changé, Angelina. Je suis libre désormais.

- Comment peux-tu dire ça? Toi qui portes encore la Marque Noire et la porteras pour l'éternité?!

- Et toi qui te laisses mourir à petit feu dans cet endroit qui suinte l'ennui et la démence, la déchéance de tout un peuple! Comment peux-tu prétendre aimer ta fille si tu restes ici sans rien faire d'autre que lui donner du souci sur ton état?!!

- ...

- Elle a besoin d'autre chose. Elle a besoin que l'on soit là pour elle.

- Mais elle sait que je ne joue pas...

- Si, bien sûr que tu joues. Tu a joué un rôle toute ta vie. Autrefois, tu étais une reine, tu avais tous les pouvoirs. Puis tu a déchu et tu es devenue une femme dévouée et repentie. Je devrais dire soumise. Tu étais peut-être heureuse, mais ta nature n'était pas dans ce quotidien-là. Tu as ensuite été une mère aimante, tu l'es toujours. Seulement voilà... Tu es plus un handicap pour ta fille qu'un soutien.

- ... Tu es odieux...

- C'est la vérité.



Nouveau silence.



- Laisse-moi t'aider. Laisse-moi faire de toi la femme flamboyante que tu étais jadis. Celle que tu n'aurais jamais dû cesser d'être.

- Pourquoi?

- Parce que ta place n'est pas ici, à perdre ton souffle doucement sur un lit d'hôpital, à compter les heures qui te rapprochent d'une mort seule et désespérée. Ta place est près de moi... Près de ta fille.

- ...

- Viens avec moi.



Elle plongea son regard vidé de toute vie dans le feu de ceux du vampire.
Puis elle acquieça.



- Ca ne sera pas long.




Il entreprit de la libérer de ses liens, ces liens abjects qui la retenaient à une vie insipide, insignifiante.
Puis il l'emporta avec lui, au Royaume de la Nuit. Elle serait sienne pour l'éternité.

Pierre était à Ste Mangouste, attendant le rapport du légiste qui devait rendre son verdict à propos du dragon. Etait il vraiment envoûté? Soumis à une volonté supérieur? Ou juste un tantinet agressif? Attendant donc ce médecin, il se promenait tranquillement dans les couloirs.
En passan devant une porte, il crut entendre des voix. Sur la porte, il y avait un écriteau avec écrit dessus: "Maladie contagieuse, défense d'entrer".
En tant que membre du ministère, Pierre se doutait qu'il n'y avait pas plus de maladie contagieuse derrière cette porte que derrière n'importe quelle autre porte de cet étage.
Il tenta d'ouvrir la porte. Fermée.

"Formulé impronnoncée : Alohomora
Formule impronnoncée : Scutum Protego (sort qui entoure le lanceur d'une barrière qui le protège des sorts mineurs et standards)"

La porte s'ouvrit, Pierre entra et se trouva nez à nez avec ... Lord Asriel

"Ha c'est vous ..."

Pierre était déçu, il voulait se battre

[Décidément t'y tiens vachement à Asriel XD]

Lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir derrière lui, Asriel se redressa, pris de court. Son attention, entièrement concentrée sur la femme, avait trompé son ouïe habituellement si fine.
Puis la voix de Pierre se fit entendre, et il fut un peu rassuré.
Un peu.
Le professeur semblait seul, sans aucun médecin alentour. Ceux-ci devaient faire leur ronde de nuit dans un autre service, Asriel entendait faiblement des pas lointains.

Il ne se retourna pas. Angelina gisait inerte dans ses bras.

- Il ne me semble pas vous avoir invité à nos retrouvailles, cher collègue...

Il prit plus fermement le corps sans connaissance puis, toujours dos à Pierre, s'approcha de la fenêtre encore ouverte en l'emportant, au mépris des retombées que cela pourrait avoir lorsqu'on s'en apercevrait.

- Je suis navré mais je n'ai pas le temps de discuter avec vous ce soir.

[héhé faut bien faire marcher le rp ^^]

"Vous ne partirez pas facilement d'ici ... trop de sorciers qui verrais d'un mauvais oeil le départ de vôtre amie ...
Besoin d'aide?"

Trouver son collègue dans une telle situation ne déplaissait pas à Pierre. Avec de la chance il pourrait se faire renvoyer l'ascenceur quand le moment serais venu

[Je vois cela, je vois cela... ^^ C'est sympa de se remettre dans le bain, parce que ce personnage est joué par deux personnes (Mina-Ligeia et moi -Dero Talzeidjian) et comme je ne suis pas venu ces derniers temps c'est Mina qui s'en est chargée...]

Asriel aurait souri en temps normal, comprenant bien l'intérêt qu'avait Pierre à lui donner un coup de main -il auraît réagi de la même manière dans la situation inverse, en fait. Cependant il était prodigieusement vexé de s'être fait avoir comme un bleu.

- Si vous n'aviez pas été là je m'en serai tiré de toute façon, mais puisque vous y êtes, autant en proffiter...

Il fit enfin face à Pierre. Un filet de sang luisait ecore au coin de sa bouche, du fait qu'il ait été dérangé en pleine "dégustation"... Un détail qui l'agaçait encore plus puisqu'il considérait cela comme une marque profonde d'incivilité... Mais ne pouvant dégager ses mains il était obligé de faire avec.

- Si vous aviez l'obligence de venir par là, s'il vous plaît...

Desserant son étreinte sur la femme qu'il tenait toujours dans ses bras, il regarda son visage, et un sourire débordant de sentiments trop longtemps contenus s'esquissa sur ses lèvres sanguines, mais disparut comme si jamais il n'avait été, lorsqu'Asriel reporta son regard incisif sur son accolyte.

- Je vais vous demander de prendre soin d'elle l'espace d'un instant, le temps que je trouve mes appuis au dehors.

Il ajouta, avec dans ses yeux un éclat qui voulait tout dire:

- Et pas d'escarmouche, je vous prie. Je me verrais dans l'obligation de rompre notre contrat, et de manière peut-être plus poussée encore que de vous livrer en pâture aux autres... J'ai moi-même des besoins à satisfaire de ce côté-là.

[ha ok ^^]

"Cela va de soit ..."

A peine avit-il finit sa phrase que la porte s'ouvrit a la volée. Un homme de petite taille et de corpulence moyenne, pénétra dans la pièce

"-Je savais que je te trouverais ici, Pierre!
- Ainsi c'est toi qui est chargé de garder cette pièce, allons allons Basil nous sommes entre amis ...
-Tu veux rire... cette créature démonique ... et toi qui est encore pire!
-Que veux tu dire?
-Je sais tout! J'étais la à Shackelsford Castle ... tu es à son service comme les autres
-Ho, je suis perçé à jour ... mais pourquoi n'as tu pas prévenu le ministère alors? Tu n'y croyais pas? Tu pensais rêver? Hahaha, toujours aussi désespérement ... naif
-Mais je vais regler tous sa, ici et maintenant, ton amis est trop affaiblit pour t'aider
-Comme si j'avais besoin d'aide ...
-TAIS TOI, STUPE ...
-Avada Kedavra

Le corps de Basil s'effondra sur le sol, inerte et sans vie.

*Il faut s'en débarrasser maintenant.
Formule impronnoncée : Incendio maxima*

Il ne restait maintenant que des cendres à l'endroit ou se tenait avant le corps du dénommé Basil. Pierre se retourna vers Asriel, comme si rien ne s'était passé

"Je sais ce que vous vous demandez ... pourquoi avoir prononcé la formule Avada Kedavra et ne pas en faire un sortilège informulé? Parce que c'est beaucoup plus classe bien sur!

Asriel rit légèrement.

- Joli coup en tout cas ^^. J'y pense: y a-t-il encore un département du ministère qui détecte l'usge des sortilèges interdits?

Ce disant il avait remis Angelina aux bras de pierre.

"Bien sur que ce département existe, mais il est incapable dire qui utilise un sort juste quand et à peu près où. Hors nous sommes dans un hôpital magique, donc les sorts sont monaie courante ici ...
Mais nous ne devrions pas trop trainer, j'ignore ce que vous faîtes avec vôtre amie mais faîtes le vite."

Pierre ne savait pas ce que Asriel avait put comprendre de sa conversation avec cet insecte, mais il ne tenait pas à ce qu'il en apprenne d'avantage.

- Dès que je serai sorti je pourrai vous la reprendre, le souci est que je ne veux pas risquer sa chutte vu la hauteur...

Ils étaient en effet à au moins 50 mètres du sol.
Asriel sortit, et bien qu'il n'y eût aucun rebord ni aucune saillie, il se maintint sur la paroi.

- S'il vous plaît...

Il récuppéra Angelina qui commençait à reprendre connaissance. Il lui soutint la tête.

- Merci bien. Il est entendu que cette nuit fut très calme et qu'il ne s'y est rien produit. Je vais vous laisser vaquer à vos occupations. En vous remerciant encore...

Avec un sourire, et malgré qu'on eût déjà beaucoup de mal à comprendre où il trouvait son équilibre, il se découvrit pour saluer Pierre.

- A très bientôt, professeur. Bonne nuit.

Puis il se laissa tomber dans le vide, et atterrit en bas du bâtiment comme s'il avait simplement sauté quelques marches.



Sa belle rouvrit les yeux, fièvreusement.

- As-riel...

- Je suis là, mon Ange.

- Où... où sommes-nous? Q-qui était cet... cet homme?

- Mmh, mon associé, si l'on peut dire.

Pas exactement, mais après tout le terme correspondait plutôt bien à l'homme, en fin de compte.

- Qu'est-ce qu... Qu'est-ce que vous avez fait? Où m'emmènes-tu??

- Ne t'en fais pas, tu vas bientôt retrouver ta fille. Je t'emmène en lieu sûr. Plus personne ne te fera de mal, je te le promets.

Il fallait qu'il agisse vite avant qu'elle perde véritablement son dernier souffle. Mais la faire vampire, au milieu de nulle part, sans rien alentour pour satisfaire sa première faim, n'avait aucun sens. Il devait l'ammener à son bureau.

J'ai eu tort de lui prendre autant de sang... Je pensais me servir à l'hôpital... Bon...

Serrant plus fort Angelina contre lui, il lui murmura:

- Accroche-toi bien fort à moi, du plus fort que tu puisses.

Sans plus de questions, elle s'exécuta, trop faible pour protester ou demander des explications.
Asriel transplana jusqu'aux abords les plus proches possibles de l'école. Il ferait le reste à pieds.